2ème jour: L’île de Gorée

Il est 9H quand nous montons dans le 4X4. Aliou est déjà là. Il sera notre chauffeur-guide et nous accompagnera pendant une grande partie de notre voyage. Nous venons de profiter d’un bon petit déjeuner, dans le calme du matin.

A droite d’Aliou, Kamara qui sera notre guide pendant la première partie de notre séjour aux abords du Lac Rose. La journée sera chargée.

Aujourd’hui nous allons affronter Dakar d’une part et l’île de Gorée d’autre part. Pour des raisons bien différentes cela risque d’être éprouvant pour l’une comme pour l’autre.

Nous quittons donc le calme du lac Rose et retournons dans la cohue de Dakar.

Premiers embouteillages (ce ne seront malheureusement pas les derniers de la journée), et nous entrons au cœur de la ville. Notre destination, le quartier du Plateau. Là nous faisons une courte pause au marché de Kermel. Construit en 1860, c’est marché à l’architecture originale. Victime d’un incendie en 1993, il a été reconstruit en 1997. Nous parcourons le marché, y faisons quelques rencontres et admirons de magnifiques fruits et légumes.

De là, direction la gare maritime que nous rallierons à pied et où nous prendrons la navette pour l’Ile de Gorée. Nous nous perdons un peu dans les ruelles du Plateau mais nous arrivons finalement à destination, juste à temps pour monter dans navette qui était sur le point de prendre le large. Jovialement abordés par les vendeuses de l’île, nous ne nous en sortons pas sans la promesse de passer voir leur magasin une fois arrivés.

L’île est seulement à quelques kilomètres de Dakar. La traversée est rapide, nous voilà déjà arrivés. Etrange impression. Les toits rouges, les bateaux colorés pourraient presque faire penser à un village méditerranéen.

Nous retrouvons rapidement un guide qui nous conduira lors de notre visite sur l’île. Après quelques minutes de marche, nous voici aux portes d’une des « maison des esclaves ».

Comme lors de notre voyage au Ghana, nous sommes immédiatement saisis par la solennité du lieu et par l’émotion qui s’en dégage.

Mais contrairement aux sites du Ghana il ne s’agit pas d’immenses forts optimisés pour l’efficacité de la traite des esclaves (ce qui les rends encore plus impressionnants et épouvantables). On comprend ainsi que l’île de Gorée n’a sans doute pas été un des lieux principaux de la traite des esclaves, mais qu’elle constitue plus un symbole, un des derniers lieux visibles et facilement accessible sur cette partie de la côte Africaine. Mais les différents cachots, la « cellule des récalcitrant », minuscule au point de ne pouvoir y tenir debout et bien sur sans aucune ouverture, ainsi que la porte du non-retour qui débouche sur la mer où embarquaient les esclaves sont tous très marquants. Nous avons le temps de visiter le petit musée à l’étage mais déjà la maison va fermer pour la pause, et nous devons quitter les lieux.

Se retrouver dans les rues fleuries et paisibles du village après cette visite crée un contraste saisissant. Voire un certain malaise, accentué, quelques centaines de mètres plus loin par la présence des étals de souvenirs pour touristes, qui paraissent un peu déplacés dans ce lieu.

Nous retrouvons certaines vendeuses croisées sur le bateau, des artisans réalisant de tableaux de sable et toutes sortes de commerçants.

Nous voici maintenant près des gigantesques canons, surnommés « canons de Navarone » car ce sont les mêmes que ceux utilisés dans le célèbre film. Une légende dit même qu’une partie du film a été tourné ici, mais ça ne semble pas être la réalité. Provenant d’un navire français, ils auraient servi une fois, en 1940 pour couler un navire anglais impliqué dans l’opération navale ratée des forces anglo-gaullistes sur Dakar. Aujourd’hui les souterrains d’accès au canon semblent servir de galerie ou d’atelier d’artistes.

Vue du haut de la colline, l’aspect de village paisible est encore plus frappant. Nous redescendons la colline et retrouvons prêt du port pour un déjeuner dans l’un des restaurant se trouvant sur la place.

Après une dernière balade dans le village. Au delà du lieu touristique, l’île est également un lieu vivant comme en témoignent les enfants qui jouent sur une des places du village. il nous faut quitter l’île. Nous retrouverons la suite de notre visite dans le prochaine article…

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Une réflexion au sujet de « 2ème jour: L’île de Gorée »

  • 30 janvier 2023 à 22 h 28 min
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    C’est vraiment super un beau paysage qui nous rappelle la beauté de notre terre D’AFRIQUE. Merci beaucoup pour ce voyage culturel en image 🤗❤️🥰🔥🤩

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