Jour 1: Abidjan-Fresco-Sassandra

Un départ (presque) à l’aube. Nous ne voulons pas arriver trop tard à Sassandra, et souhaitons faire une pause déjeuner à Fresco. Donc mieux vaut ne pas trop nous attarder. Nous quittons Abidjan, direction Fresco. La traversée de l’immense quartier de Yopougon se passe bien (il n’y a pas trop d’embouteillages à cette heure-ci). Nous traversons Dabou et sa Grande Mosquée bleue, passons la bifurcation pour Grand-Lahou que nous laissons sur notre gauche. Dans le même temps la route se dégrade petit à petit.

Nous arrivons cependant sans encombre à Fresco. Etrange petite ville qui ne ressemble à aucune des autres villes visitées en Côte d’Ivoire.
Une impression de calme lorsque l’on parcourt ses grandes rues parallèles. Certaines sont d’ailleurs condamnées, comme pour tenir les véhicules à distance et conserver le calme de la ville.
Nous allons un peu au hasard, rien n’est vraiment programmé pour cette pause pique-nique. Le seul but et de trouver un endroit agréable si possible au bord de la lagune pour faire une pause.

Nous nous perdons un peu sur les routes qui vont vers la lagune, faisons demi-tour. Finalement on se retrouve à l’intérieur d’une concession. Un petit chemin semble partir vers la lagune. On nous autorise gentiment à en profiter. Nous voilà donc au bord de l’eau pour déguster notre festin.

Depuis au moins deux ans, lors des voyages de découverte de notre beau pays hôte, nous nous lançons un défi de voyager avec presque zéro déchet. Pas de bouteilles, assiettes ni autres ustensiles en plastique à usage unique. Par contre des gourdes, des serviettes en tissu, la réutilisation de toutes les boites. On y est presque!

C’est reparti. On ne traine pas trop quand même. Il nous reste 1H30 ou 2H avant d’arriver. La route est meilleure sur ce tronçon, après Fresco et nous arrivons tranquillement à Sassandra en fin d’après-midi. Passés les ralentisseurs géants à l’entrée de la ville, nous nous retrouvons rapidement près du port et montons quelques centaines de mètres pour atteindre notre hôtel, Le Polet, sur une des collines entourant la ville.

Nous profitons de la terrasse qui donne sur la ville et la lagune. Sassandra s’étale sur plusieurs collines, ce qui lui donne son charme si particulier. Petit bémol, l’absence d’eau dans l’hôtel… (Coupure générale dans tout le quartier depuis plusieurs jours)

Le soir nous mangeons dans le restaurant au nom en forme de jeu de mot jouxtant l’hôtel. Il est malheureusement désert. Le mauvais état des routes, la situation économique et maintenant la crise du coronavirus touchent durement Sassandra, en particulier les hôtels et restaurants. Raison de plus pour s’y rendre !

Après cette première journée, un peu de repos bien mérité. Il nous reste de la route demain…

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Jour 2: De Sassandra à Grand Béréby

Avant de reprendre la route, nous marchons jusqu’à la plage de Sassandra. Les pirogues de pêcheurs vont et viennent.

Derrière eux les vestiges oubliés du Wharf de Sassandra, à l’abandon depuis 1972, donne à la baie de Sassandra une ambiance étrange, un peu hors du temps.

Nous avons décidé de faire une petite halte avant de prendre la route pour Grand Béréby sur l’une des plages qui s’étendent à l’ouest de Sassandra. Nous ne sommes pas très décidés sur l’endroit. Nous prenons la piste qui longe la côte. Premier embranchement, plage de Drewin. Nous allons jeter un coup d’œil. C’est une belle plage, mais il n’y a pas trop la possibilité de trouver de quoi déjeuner.

Nous continuons donc vers Lateko plage. Au village on nous indique Raymond qui est prêt à nous préparer un kedjénou, dans son espace tranquille, à deux pas du village. Il faut juste le temps de trouver le poulet… Nous en profitons pour nous balader sur la plage. Déserte.

La préparation dure un peu plus longtemps que prévu. Nous patientons avec une délicieuse noix de coco.

Nous avons pris un peu de retard, nous repartons donc rapidement après avoir mangé. Normalement on devrait être tout juste dans les temps pour arriver avant la nuit à Grand-Béreby. Sauf surprise…

Le tronçon de route entre Sassandra et San Pédro n’est pas la partie la plus tranquille de la « Côtière ». Mais nous arrivons à San Pédro sans encombre.

Nous ne nous y attardons pas, et quittons rapidement la poussière de la ville, pour rejoindre la route (un peu plus pratiquable) de Grand-Bereby.

Moins d’une heure plus tard nous passons le portail du Katoum, alors que le jour se couche tout juste. Bien calculé!

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Jour 3: Grand-Béréby, Le Katoum

Journée tranquille au Katoum. Aucun programme pour aujourd’hui. Nous faisons une petite balade sur la plage, jusqu’à l’embouchure de la Néro. Nous ne traversons pas la passe aujourd’hui, mais on barbote un peu dans la rivière…

Bien sûr on profite de la piscine et de la bonne cuisine du Katoum. Une cuisine originale, à base de produits locaux et à un prix abordable! C’est l’occasion de faire le plein de poisson frais et de fruits de mer.

Le Katoum est un endroit où l’on se sens bien, un peu comme a la maison. Cela tient beaucoup à la présence de Pierre qui dirige cet établissement avec passion malgré les difficultés. Merci à lui et à tous les employés dont l’accueil est toujours aussi chaleureux.

La nuit arrive déjà. Demain, départ pour Tabaoulé.

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Jour 4: Tabaoulé

Nous quittons le Katoum en début d’après-midi, et prenons la piste qui longe la côte. Tabaoulé est à environ 20 kilomètre de Grand Bereby.
La piste est tranquille et peu fréquentée. Nous arrivons facilement à Tabaoulé.

Le site du Tabaoulé Ecolodge où nous arrivons comporte deux bungalows en terre baptisés Ecolodges, et trois chambres climatisées dans des bungalows en dur.
Nous sommes accueillis par Nicolas qui gère l’écolodge depuis quelques semaines

Nous marchons un peu sur la plage mais la pluie nous surprend rapidement en fin d’après-midi. Nous n’avons pas vraiment l’occasion de nous promener très loin aujourd’hui. On se rabat sur la terrasse de l’écolodge.

Nous prenons donc possession de notre chambre. Nous avons opté pour le petit écolodge en terre et toit de chaume, avec douche à l’extérieur.

Nous passons la nuit sous la moustiquaire, bercés par la pluie.

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Jour 5: Au revoir Tabaoulé

Au réveil une petite éclaircie nous permet d’aller visiter les fameuses « piscines naturelles », une des attractions à proximité de l’écolodge.

Creusées dans les magnifiques rochers du site, des excavations forment des sortes de petites piscines à l’intérieur desquelles on peut se baigner… à marée basse. Ce matin elle est haute et nous ne pouvons même pas voir les piscines. Mais le site est magnifique malgré tout.

Il est déjà temps de dire au revoir à nos hôtes. Un dernier verre sur la grande terrasse de l’écolodge et c’est bientôt le départ.

Nous reprenons la route en rebroussant chemin, en direction de Grand Béréby. A mi-chemin, se trouve notre prochaine destination. « Chez Jojo » est un endroit simple est calme, au bord d’une autre magnifique plage.

Il pleut toujours. La découverte du lieu sera pour demain…

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Jour 6: Chez Jojo

La pluie nous accompagne toujours. Mais dans l’après-midi elle nous autorise une belle balade sur la plage avec Faustine et Fabrice, des amis rencontrés à Grand Béréby, qui nous ont rejoints pour la journée.

Nous marchons quelques kilomètres sur la plage, accompagnés par de nombreux enfants du village. Ils nous offrent du lait de coco, après nous avoir fait la démonstration de leur dextérité pour aller chercher les noix en haut des cocotiers!

Nous croisons également les pêcheurs, Ghanéens pour la plupart, qui se préparent à sortir en mer. Nous retrouvons leurs pirogues colorées typiques, que l’on peut croiser sur toute la côte, de la frontière du Ghana à celle du Libéria.

En fin de journée, nous profitons du calme de notre maison d’hôtes, chez Jojo, et de la belle plage qui semble là pour nous seuls, sur le pas de notre porte.

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Jour 7: Dans les villages

Ce matin, nous partons avec Théo faire une petite marche dans la forêt, et visiter deux villages proches de Chez Jojo. Les villages sont calmes aujourd’hui. C’est dimanche, beaucoup d’habitants sont à la messe.

Nous traversons successivement les deux quartiers du village. Au centre l’école est assoupie en cette fin de vacances scolaires. Nous marchons ensuite dans la forêt jusqu’au village voisin, Badiké. Plus petit il est selon Théo occupé principalement par une famille qui s’est agrandie au fil du temps.

Là, nous rencontrons Marie-Laure qui nous invite à prendre la cola en signe de bienvenue, accompagnée de Cane Juice, l’alcool de canne à sucre fabriqué au Liberia voisin. Marie-Laure très souriante et enjouée nous fait visiter le village et sa maison.

A midi nous avons donné rendez-vous à trois des enfants rencontrés lors de notre promenade sur la plage hier. Nous les avons invités à déjeuner chez Gus, non loin de chez Jojo. Un peu fiers dans leurs beaux habits, ils sont parfaitement à l’heure au rendez-vous. Nous passons un beau moment avec eux.

Le soir, nous reprenons la route pour les quelques kilomètres qui nous ramènent au Katoum, à Grand Béréby. Nous changeons un peu de programme et décidons d’y rester deux nuits, de nouveaux charmés par le lieu.

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Jour 8: Pique-nique à la plage

Une nouvelle journée au Katoum. Nous partons en fin de matinée pour un « pique-nique » de luxe, organisé par Pierre. Nous embarquons donc dans un des pick-up de l’hôtel. Destination: une plage perdue entre Grand-Béréby et Tabaoulé. (La géologocalisation de ce lieu paradisique est un des secrets les mieux gardés de Côte d’Ivoire!)

Sur la route, à la sortie de Grand-Béréby, nous faisons un arrêt pour visiter un des jardins potagers de Pierre dont les produits servent entre autre à approvisioner la cuisine du restaurant.

La plupart des légumes ont été transférés dans une autre potager que nous ne verrons pas aujourd’hui. Il en reste cependant quelques-uns.

Le reste du jardin est constitué de plantations d’artémisia, qui servira de traitement naturel contre le paludisme et sera vendue entre autre à la Maison de l’Artémisia qui fait son possible pour promouvoir l’utilisation de ce traitement naturel contre une maladie qui fait de nombreux morts chaque année en Côte d’Ivoire.

A l’arrière du pick-up, nous poursuivons notre route vers la plage, au milieux de la forêt. Après quelques kilomètres, nous voilà arrivés dans un petit paradis. Au programme balade sur la plage, repos et un délicieux repas à base de langoustes, de poisson et de poulet.

Il est difficile de se décider à rentrer, mais nous devons finalement reprendre la route pour rentrer à l’hôtel, et profiter une dernière fois de la piscine, à la tombée du jour.

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Jour 9: Pauly Rock

Départ de Grand Béréby ce matin. Nous reprenons la route en direction de Sassandra. Il a beaucoup plu ces derniers jours. La route est donc un peu plus compliquée qu’à l’aller.

Notre destination, Pauly plage, à une quinzaine de kilomètres de Sassandra.

Plus exactement, nous arrivons à l’écolodge Pauly Rock, un lieu unique au bord de la plage et de ses rochers.

Nous dormirons sous une tente (luxueuse), elle même abritée (utile en cas de pluie!). Pas d’électicité ici, mais tout est prévu pour que cela ne pose pas de problème.

Nous sommes accueillis par Mamadou qui gère ce lieu et par Jeannine. Tout deux nous font visiter le site, le jardin potager, les plages… Nous sommes très bien accuillis. Les réservations sont toujours « exclusives » ce qui permet à Mamadou de s’occuper de tous ses hôtes.

En pension complète, nous profitons des plats proposés, d’une grande originalité. Mise en valeur des produits locaux dans des plats modernes et innovants. C’est très surprenant!

L’endroit est (lui aussi) incroyable. Une plage paradisiaque, avec des rochers magnifiques. Certains sont d’une taille exceptionnelle, en particulier celui qui donne son nom à l’endroit. Une petite crique protégée par les rochers permet de se baigner en toute sécurité.

Nous voilà prêts pour une nuit sous la tente…

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Jour 10: Direction Dabou

Malheureusement nous passons une seule nuit à Pauly plage. Il nous faut donc reprendre la route dès ce matin, d’autant plus que le trajet est un peu long jusqu’à notre prochaine destination (Dabou).

Une dernière petite promenade sur la plage (sous la pluie encore…) et il faut nous préparer

Un petit problème mécanique nous retarde, mais tout s’arrange en fin de matinée, et nous voilà partis!

Après quelques péripéties, nous arrivons à Dabou après 340 km de route, parfois un peu cahotique. La nuit est déjà tombée depuis un petit moment. Nous naviguons dans les ruelles de Dabou pour trouver le chemin de l’hôtel. L’Autre Rive, un hôtel surprenant. Dans un lieu surprenant.

La visite sera pour demain…

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