Bientôt 8H, nous sommes déjà levés, et presque réveillés! Ivan arrive à la résidence avec l’impressionnant Land Cruiser vert qui va nous transporter pour quelques jours dans notre périple dans l’est du Rwanda. Véhicule parfait pour tous nous emmener à bon port (nous sommes 6) et pour profiter de la balade (toit ouvrant, appréciable lorsque nous seront au parc).
Ivan sera notre guide, chauffeur, ami et fera presque partie de la famille à la fin de notre séjour. Il nous accompagnera pendant toutes nos sorties à l’extérieur de Kigali. Son approche du voyage, sa relation avec la nature nous ont tout de suite séduit. N’hésitez pas à regarder ses photos et à le contacter si vous êtes de passage au Rwanda! https://www.instagram.com/ivan__mucyo
Après un café, nous chargeons tant bien que mal la voiture et nous voilà partis.
Première étape, Fumbwe, au bord du lac Muhazi à 45 minutes de Kigali. Nous admirons du haut de la colline cet étrange lac qui s’étire sur des dizaines de kilomètres mais qui ne mesure que quelques centaines de mètres de large. Cela lui donne parfois une allure de fleuve et, vu d’en haut, celle d’un étonnant lézard. Nous y croisons également de nombreux oiseaux tels ce magnifique souimanga à ventre jaune ou encore ce beaumarquet melba.
Puis direction notre destination principale du jour: le parc Akagera.
Il s’agit d’un parc national de plus de 1000 km2, dans l’est du Rwanda proche de la frontière avec la Tanzanie. Le parc a eu une histoire mouvementée mais depuis 2010 il est administré par African Parks, une ONG vouée à la conservation de la nature, en collaboration avec les communautés locales.
Nous entrons dans le parc vers 13H. Une fois les formalités effectuées nous prenons notre déjeuner pique-nique, délicieux comme d’habitude.
Nous voilà prêts, c’est le vrai départ pour l’aventure dans le parc.
Notre objectif principal pour cette après-midi est d’arriver au camp Mutumba avant la tombée de la nuit. Mais bien sur entre temps nous espérons bien faire de belles rencontres et profiter du paysage. Et nous ne seront pas déçu. Nous rencontrerons successivement un troupeau de zèbre (un peu cachés), une famille d’éléphant (pas très contents de nous voir apparemment), des babouins anubis (dont quelques bébé adorables)
Plus loin nous croisons, d’autres singes (vervet), d’élégantes impalas et de nombreux oiseaux dont nous reparlerons plus tard.
Nous manquons une magnifique vue (d’après Ivan) au moment du couché de soleil, pour cause de ciel nuageux. Mais nous croisons malgré tout de magnifique paysages.
Les derniers kilomètres seront moins contemplatifs, car nous devons rejoindre le camp avant la nuit et nous sommes un peu en retard.
Mission accomplie, nous arrivons juste à temps pour voir le coucher de soleil. Nous passons les barrières électriques de protection du camp (nous verrons plus tard que nous ne regretterons pas qu’elles soient là et qu’elles fonctionnent bien!)
Nous ne trainons pas trop car il faut encore monter les tentes, après une petite visite du camp. En deux mots: un coin sanitaire, un petit espace repas abrité au cas où, le coin « feu de camp » et le tas de bois pour l’alimenter. En gros c’est tout.
Les tentes sont montées juste à temps avant qu’il fasse complétement nuit. Une petite complication se présente quand nous constatons qu’il manque un arceau pour une des tentes, mais nous bricolons et ça passe. Nous profitons ensuite de la fin du coucher de soleil tout en préparant le feu et le repas du soir.
Moment de calme incroyable. Nous sommes au milieu du parc aucune présence humaine à des dizaines de kilomètres à la ronde.
Nous profitons de notre repas, puis d’une petite soirée musique (Ivan a amené sa guitare)
Nous allons nous coucher afin de bien nous reposer pour profiter de la journée du lendemain.
Mais la nuit sera un peu plus agitée que prévu. Vers minuit les buffles nous réveillent avec le cri rauques. C’est plutôt agréable.
Plus tard dans la nuit nous sommes réveillés par pas mal d’animation dehors. Visiblement les autres sont debout.
Des rugissements inquiétants semblent bien être ceux de lions. Visiblement troublé par notre agitation, l’un d’entre eux s’approche, énervé, de notre camp. Il tente de charger vers nous, mais la clôture électrique est là pour le dissuader.
Ivan allume les phares et le moteur du 4×4 pour les faire fuir. Mais ils encerclent le camp et ne semblent pas décidés à partir. La nuit redevient calme cependant, petit à petit. Et nous retournons nous coucher.
D’après Ivan cette petite aventure est assez rare. D’ailleurs personne ne nous croit quand on la raconte. (Heureusement nous avons des preuves!). On doit s’en doute se juger chanceux!